Sur les traces des Andalous
Auteur : Radhia Dziri
Editeur : Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011
Date de parution: 2011
Nombre de pages: 224
Langue : Arabe, Français
Al-Andalus ; jadis sous domination musulmane (au Moyen Âge ; 711-1492) ; fut une terre de cultures, d’arts, de sciences et savoirs qui éclairaient un âge de plus en plus opulent.
La conquête de l’Andalousie vient juste après celle de l’Afrique du nord. Elle fut sous la gouvernance de Musa ibn Nuçayr le gouverneur omeyyade de l’Ifriqiya et le commandement de Tarik ibn Ziad qui fut un guerrier berbère de renommée. Musa ibn nuçayr fut appelé à l’aide contre Rodrigue par les Wisigothes et leur chef Akhila ce que a permit aux musulmans de prendre possession des terres andalouses.
En 713 Musa a déjà conquit Saragosse, Cordoue, Séville,…..Après des troubles internes, les rois catholiques reprennent possession de leurs terres et le royaume de Grenade a été le dernier état musulman de la péninsule Ibérique. En parlant de religion on trouve que L’islam sunnite a été la religion officielle de l’Espagne musulman de la conquête en 711 jusqu’à la chute du royaume de Grenade en 1492. Par contre le christianisme et le judaïsme furent acceptés mais connurent des périodes de répression. AI-Andalus était un espace de métissage et d’échanges de haute et riche culture en Europe médiévale, envoûtant les plus grands savants d’une époque qui a connu un riche épanouissement social, culturel, économique et scientifique qui a duré plus de huit siècles.
Le monde ne manqua pas de louanges à l’égard d’Al-Andalus qui par sa richesse les vaut bien, dans un temps ou les chandelles furent éclairées par des artistes, poètes et savants andalous qui sont à la fois des philosophes puisqu’ils excellèrent dans leur domaine et embrassèrent d’autres, joignirent ainsi l’utile à l’agréable, dont les plus célèbres : Ibn Bâjja(Avempace), Ibn Ruchd(Averroès), Ibn Tufa yI, AIBitrûjî, Ibn Zuhr (Avenzoar), Ibn Khadûn, AlQurtubî, Ibn al khatîb, AlZarqali de Toléde et bien d’autres.
Tout est chargé de signes, témoins d’histoires ; petites ou grandes, qui conservèrent la culture et le savoir vivre d’Al Andalus, ou de ce mythe d’antan qui jouissait d’arts multidisciplinaires qui illustrèrent le quotidien andalou dans toutes ses dimensions, tel que le talentueux Ziryab, qui fut un ténor et musicien redoutable, inventeur du Oud qu’il introduisit dans la musique andalouse et de la Nouba imposée comme genre musical.
Les jardins andalous n’étaient pas suspendus comme ceux de Babylone mais ne manquèrent guère de charme et de génie qui envoûtèrent le monde entier malgré les modifications qui changèrent leurs aspects originels qui décrivirent les jardins andalous comme étant divisés en quatre parties, séparées par des fleuves d’eau claire, de miel, de lait et du vin ; conception tiré du livre saint qui est le Coran.
L’architecture andalouse avec son vocabulaire propre, est également marquée par le partage d’un héritage historique et artistique commun avec le Maghreb. C’est pourquoi a fini par s’imposer la notion d’art hispano-maghrébin. Les vestiges des périodes almoravides et almohades montrent le processus d’échanges et de fécondation mutuelle, sur le fond commun de l’Islam qui a permis de produire d’inégalables chefs d’œuvres.