Mohamed Temam, le message du ramier
Auteur : Dalila Mahammed-Orfali
Editeur : Musée National des Beaux-Arts
Date de parution: 2007
ISBN: 978-9961-9670-4-1
Dépôt Légal: 704-2007
Nombre de pages: 325
Langue : Arabe - Français
Il nous aura marqués, le Prince, selon le mot de Ferhani ; il n’aura laissé personne indifférent, celui dont les silences auront été célébrés par khadda, laissent à tous le sentiment d’avoir rencontré, connu, croisé, une personnalité hors norme, hors temps; au fil des décennies, son fan club, ses proches, ses fidèles, voire ses rares détracteurs, ont fait de Temam, un modèle, l’exemple d’un inaccessible élégance, d’une sensibilité racée, d’un savoir –vivre révolu, dont le souvenir nous emplit encore d’une nostalgie tendre et d’une immense reconnaissance envers l’être d’exception pour qui le mot universel n’était pas un vain mot, et qui épatait par son indéfinissable attitude, par un hochement de sa tête, par un sourire qui sans être triste avait ce quelque chose de lointain, de mystérieux, de profondément bon …….
Temam, un mythe? Oui, disions le mot sans ambages, puisque les mythes vrais ont ce pouvoir magique d’unir les extrêmes, d’éveiller les consciences. Il ralliait, en une étonnante, rare concentricité, des personnes aussi dissemblables qu’issiakhem, Yellès, Louail, Khadda, Abderrahmane Djilali, Pierre Salama, Si-Mustapha Samsom, Abderrahmane Belhocine, ces personnalités issues d’univers si différents, aux tempéraments si prononcés.
D’une étonnante fidélité, l’histoire de son pays ne lui avait pas fait renoncer aux premières amitiés : Jean de Maisonseul, Pierre Famin furent longtemps de bons compagnons.
L’évènement qui nous mobilise aujourd’hui est donc, on l’aura compris, beaucoup plus qu’un travail, raisonné autour d’une œuvre picturale, si importante a-t-elle été, mais plutôt un hymne a la gloire d’un homme ; ce que nous célébrons, c’est une leçons de vie, un accomplissement du genre de celui dont nous n’osons plus rêver, la perfection dans l’originalité perfection dans l’originalité, la modestie dans l’excellence.
Mohamed Temam, dit Sid Ali, nom que ses intimes continuèrent de lui donner jusqu’à sa mort, naît à Alger le 23 février 1915 dans la Casbah, 4 Impasse Hannibal ; sur la rue de Tombouctou, à quelques mètres, se trouve la maison de El Hadj M’hamed EL Anka, puis à peine plus loin, celles de Fadéla Dzeria, de Bachtarzi…