Né le 14 mars 1930. Il entre en 1936 à l'école indigène de Tigditt, quartier arabe de Mostaganem. En 1942, la famille fuyant la famine et partant à pied à Tiaret. La tante qui l'héberge n'étant pas moins misérable, c'est trois mois plus tard le retour à Mostagnem où il se trouve repris à l'école.
En 1943 il reçoit le diplôme qui donne accès au lycée. Il est temps pour son père qu'il trouve un travail mais son instituteur lui obtient un an de répit puis en 1944, Khadda ayant obtenu certificat d'études, le fait embaucher à l'imprimerie de l'« Aîn Sefra ». Il y commence à dessiner et faire des croquis pour les imprimés à réaliser.
Le soir il fait de la reliure, lisant les livres qui lui sont confiés, Hafid, Djami, Omar Khayyam, Mohamed Abdou, Taha Hussein, Gide, André Breton et Cocteau. Autour de 1947 Khadda rencontre Abdallah Benanteur, s'inscrit à une école de dessin par correspondance, réalise ses premières aquarelles, puis des pastels et des peintures. Il approfondit son approche de la peinture. En 1948 il rend visite avec Benanteur à un ami hospitalisé au sanatorium de Rivet il passe par le Musée des Beaux-Arts d'Alger où il découvre les toiles de Delacroix, Fromentin, Chassériau, Dinet, les sculptures de Rodin et de Bourdelle3.
Le sentiment national progresse chez Khadda, il adhère à la Jeunesse de l'UDMA de Ferhat Abbas. Il côtoie Abderrahmane Kaki, Mohammed Tengour, Mustapha Kaïd, Khadda fréquente les ciné-clubs et élargit à travers les films de Cocteau et de Bunuel sa connaissance du surréalisme. Il va fréquemment voir à Oran les expositions de la galerie d'avant-garde « Colline ». Il écrit des poèmes, s'essaie à la sculpture (pierre, plâtre et terre) et peint sur le motif avec Benanteur autour de Mostaganem.
En 1953 Khadda et Benanteur arrivent à Paris où ils visitent longuement musées et galeries. Khadda dessine le soir à l'Académie de la Grande Chaumière de Montparnasse, se lie avec le romancier Kateb Yacine, milite pour l'indépendance de l'Algérie et adhère au Parti communiste. Après avoir participé à plusieurs expositions collectives et salons, notamment celui des réalités nouvelles en 1955, 1957 et 1958, il réalise sa première exposition personnelle en 1961.
Mohammed Khadda rentre en 1963 en Algérie où il expose régulièrement. Membre fondateur en 1964 de l'"Union Nationale des Arts Plastiques" dont il est le secrétaire de 1972 à 1975, il y défend la peinture non figurative violemment dénoncée à cette époque, illustre plusieurs recueils de poèmes (Jean Sénac, Rachid Boudjedra) et crée des décors et costumes pour les Théâtres d'Alger et d'Oran (Abdelkader Alloula).
Mohammed Khadda travaille, entre 1973 et 1976, à la réalisation de plusieurs peintures murales collectives, accompagne de ses dessins, dans les années 80, plusieurs recueils poétiques et rassemble en 1983 dans Feuillets épars liés la plupart de ses articles et préfaces. Il participe en 1986 à l'exposition inaugurale des collections permanentes de l'Institut du monde arabe de Paris.
Khadda préface en 1989 L'Arbitraire, texte (sur la torture) et poèmes de Bachir Hadj Ali, en 1990 un livre sur Mohamed Racim. Il œuvre simultanément à la constitution de sections algériennes de la Ligue des droits de l'homme et d'Amnesty International. Le 4 mai 1991 Mohamed Khadda s’est éteint à l’âge de 61 ans.
www.vitaminedz.com/biographie...mohamed-khadda/Articles_16179...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammed_Khadda..
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