Festival International de l'Art Contemporain

2ème édition

25ème commémoration de la disparition de M'hamed ISSIAKHEM

C’est le thème de la deuxième édition du Festival International de l’Art Contemporain d’Alger. Une exposition sur le peintre algérien M’hamed Issiakhem suivie d’une table ronde sur « la place de l’art contemporain dans les pays émergents » le 02 et 03 décembre 2010 au MAMA.

Issiakhem compte parmi les artistes qui ont incarné, par le biais de la peinture, le rêve de modernité et de renouveau que l’indépendance de l’Algérie en 1962 promettait de réaliser. Pour rendre vraie cette équation il faut sans cesse revoir ses variables. Vivant, Issiakhem s’acharnait lui-même à porter haut cet exercice qui retombait chaque fois sous le poids de la vacuité du débat. Dans Lettre à un inconnu qui, à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’Issiakhem, rapprochait l’artiste de Van Gogh, Ameziane Ferhani écrivait dans l’éphémère Parcours Maghrébins de novembre 1986 : « Voilà de quoi embarrasser plus d’un spécialiste en histoire de l’art comparé ». A l’époque, la valeur des artistes algériens se déterminait par ricochet ou à l’aune des détours acrobatiques qu’ils réussissaient à faire par les capitales de l’art occidentales. La méthode des sciences comparées serait légitime si, élaborée selon des critères objectifs, elle nous révélait les inconnues de leur art. Heureusement leurs œuvres les sauvent de la mort, en soumettant au jugement les valeurs et les qualités intrinsèques qu’elles véhiculent. Les temps changent et le regard s’émancipe aussi malgré les vents sporadiques et contraires à son envergure.